Critiques du Soleil du traitre
"Traitor's Sun" est bien meilleur que La chanson de l'exil dont il reprend les
personnages. Je pense qu'il est aussi meilleur que La matrice fantôme. Il pourrait
marquer un nouveau départ dans l'écriture des romans Ténébrans (sûrement
sous l'influence de Adrienne Martine-Barnes).
L'histoire elle-même n'a rien de bien nouveau : il s'agit d'un affrontement
entre la Terre et Ténébreuse, ainsi que l'arrivée sur Ténébreuse de
quelqu'un-qui-ne-connaît-pas-la-planète et qui s'y sent "à la maison" !
Si vous dépassez cet air de déjà vu, vous devrez apprécier le style
narratif. Contrairement aux romans Ténébrans traditionnels, "Traitor's Sun"
choisit de s'intéresser à de nombreux personnages : Herm Aldaran et sa
femme Katherine, Gisela Aldaran, Mikhail Hastur, Margaret Alton, Lew Alton et
Domenic Hastur. Le résultat est très probant.
Les amoureux du Laran seront comblés par l'évocation d'une nouvelle forme de
don qui conduira sûrement à l'écriture d'une suite. Un autre point positif est
que le vieux crédo de Marion (le dialogue entre adultes et adolescents est
impossible) est enfin abandonné.
En, conclusion je dirais que "Traitor's Sun" peut sauver la série Margaret
Alton. La chanson de l'exil n'est vraiment pas génial, La matrice fantôme est bien
meilleur (ce n'est pas trop difficile) mais n'est pas un must. Seul "Traitor's
Sun" offre un vrai plaisir de lecture se rapprochant de celui associé aux
meilleurs romans. J'espère que Adrienne Martine-Barnes continuera à
s'améliorer !
Une dernière remarque : si vous lisez l'anglais, n'hésitez pas un instant à
vous lancer dans l'aventure. Bien sûr, vous passerez à côté de nombreuses
subtilités (comme je le fais !), mais il sera toujours temps de relire le
roman en français quand il sortira (sûrement fin 99).
Je viens de lire (et presque relire) "Traitor's Sun". J'ai lu ta
critique de ce lire et si j'admets qu'il lance une nouvelle étape dans le
cycle ténébran, je ne suis pas trop d'accord avec toi sur le fait qu'il soit
mieux que op. cit..
Je trouve que Marion Zimmer Bradley s'étend un
peu trop sur les déboires de Katherine Aldaran et sa difficulté à
appréhender cette société télépathique et peut être pas assez sur Gisela
Aldaran qui se révèle être un personnage bien plus intelligent que ne le
laissait paraître op. cit.. Elle s'étend aussi trop longuement sur
les doutes qui assaillent Michael Hastur (doutes que je croyais calmés dans
op. cit.).
De plus, l'action est quasiment inexistante (même si ce n'est pas le
plus important dans le cycle qui explore plutôt les pensées des
personnages), et il n'y a pas de réel rebondissement a part le départ des
terrien, ce qui ne va pas changer grand chose, les derniers roman étant
surtout centrés sur les problèmes internes de Ténébreuse (répartition du
laran dans la population, nouveaux larans, dissensions entre les domaines).
fichier source (Dernière modification : Mer 21 Avr 1999 17:21:45)
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